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Et si, au hasard d'une ruelle de Lens, ou ailleurs, un visiteur se mettait à vous raconter son coup de coeur au musée ? Cette brique est lumineuse et interactive : TOUCHEZ LA ! Elle vous délivrera les impressions d'un visiteur. Ses émotions, sa surprise ou son amusement devant un tableau, une sculpture.... Laissez-vous surprendre ! L'oeuvre sera-t-elle comme vous l'avez imaginée ? À vous de le découvrir dans la Galerie du Temps.

Scénario utilisateur

 

La brique est placée sur les murs des rues de la ville, publics ou privés, lieux de vie et de passage des habitants ; les points d’installation sont choisis de manière à suggérer un lien visuel entre la ville, le musée et le paysage. Certaines sont situées à hauteur des yeux des adultes, d’autres à hauteur de vue des enfants ou des personnes à mobilité réduite. Fabriquées en verre, elles sont lumineuses, discrètes, élégantes et solides. Les passants curieux s’en approchent et comprennent grâce à la représentation d’une main qu’ils doivent toucher la brique. Celle-ci leur délivre alors un message d’une vingtaine de secondes témoignant de l’émotion d’un visiteur du Louvre-Lens face à une œuvre. Chaque brique offre plusieurs témoignages de visiteurs, impressions recueillies en situation réelle. Les enregistrements peuvent avoir été retravaillés (montage, transcription, etc.).

L’écoute nécessite que l’utilisateur soit actif. En effet, lorsqu’il cesse d’appuyer sur la brique, elle se tait. S’il l’actionne à nouveau, elle délivre une nouvelle impression.

Intentions & Processes

Nous avons travaillé sur le territoire et le paysage, la représentation de la ville au musée et du musée dans la ville. Nous avons souhaité concevoir une « charnière » entre le musée et la ville. Nous sommes partis du constat des membres de l’équipe de la difficulté à trouver le musée. Nombreux ont ceux qui ont interrogé les passants pour trouver le musée. Ils ont été surpris quand aucun passant n’a été capable d’indiquer le chemin. Ainsi, prévoir un dispositif à destination des habitants nous a paru nécessaire.

Nous avons tout d’abord réfléchit à un outil d’action culturelle à destination du public local. Puis nous avons élargi notre réflexion au public touristique et notamment étranger. Nous avons aussi la volonté de rendre le dispositif accessible aux enfants et aux personnes à mobilité réduite.

Concernant le processus, une image vaut mieux qu’un long (très long discours dans notre cas). Une image du tableau qui a servi à recueillir nos idées est disponible dans la galerie.

L’objectif est de présenter les collections du musée à l’extérieur, dans sa zone d’influence proche. Pour le Louvre Lens, cette zone s’étend sur les communes de Lens mais aussi, notamment, de Liévin. Le but est d’intriguer le riverain par l’insertion dans l’espace urbain quotidien d’un dispositif visible et nouveau. Le choix de la brique a pour but d’inscrire le dispositif interactif dans le paysage urbain. Nos « briques »  prendrons place dans les rues de Lens. Objet curieux dans l’espace urbain, invitation, le musée vit alors jours et nuits hors des ses murs. Le passant, curieux, touche l’objet et le voyage commence. Chaque brique raconte une oeuvre, à plusieurs voix. Les briques s’inscrivent dans l’espace public, elles suggèrent un point de vue sur un élément du paysage urbain (Le Louvre-Lens, terrils, stade Bollaert,..)

Outils et techniques

FICHE TECHNIQUE

PROTOTYPE

– Tableau de brainstorming détourné (bois nature et contreplaqué peint) (200 x 100 cm)

– représentation de brique (plexi 3mm gravée) (22 x 12 x 6 cm)

– scotch

– impression sur vinyle

– capteurs touch sensor

– carte processeur Arduino

– shield audio

– processing

– hauts-parleurs

– ruban de LED

– fichiers wave

PROJET

– brique en verre massif, surface traitée par gravure (22 x 15 x 6 cm)

L'équipe

Anne Chardonnens, étudiante en gestion culturelle, Université Libre de Bruxelles, Fribourg, Suisse, 24 ans, communication.

Annette Svaneklink Jakobsen, assistant professor PHD, Aarhus School of Arcitecture, Aarhus, Danemark, 44 ans, conception spatiale, médiation relationnelle.

Béatrice Aillaud, médiateur du patrimoine, Conseil Général de l’Isère, Grenoble, France, 42 ans, médiation du patrimoine.

Coralie Galmiche, étudiante en muséographie, Université d’Artois, Arras, Caen, France, 23 ans, conception et montage des contenus.

Eric Cariat, magicien de l’électronique et de l’informatique, Pixome, Namur, Belgique, 41 ans, magicien.

Eva Rodriguez Hernandez, architecte-scénographe, Sèt Lègo, Marseilles, France, 38 ans, fabrication.

Hélène Vandromme, graphiste, Musée de Boulogne-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, France, 40 ans, conception graphique.

Jules Ternissien, lycéen Première baccalauréat professionnel en Système Électronique Numérique, lycée Edouard Branly, Boulogne-sur-Mer, 18 ans, stagiaire.

Meï Menassel, architecte-doctorante, laboratoire Devisu, UVHC, Valenciennes,  25 ans, conception du dispositif interactif, intégration dans l’espace urbain.