Scénario utilisateur
Une famille arrive au premier étage du musée, elle est attirée par les escaliers de chaque côté, qui l’invite à suivre des petits coquillages grimpant vers la coursive. En haut, les visiteurs découvrent alors une immense collection de coquillages inanimés. Différents dispositifs les invitent à s’arrêter (marqueurs au sol, marche-pied, sérigraphie sur les vitrines). Poser sur un socle devant eux, un coquillage mystérieux et des écrits peints sur les vitrines qui appellent à décrocher. Le visiteur se saisit du coquillage le porte à son oreille pour écouter à l’intérieur, réflexe depuis notre enfance. Un son sort alors du dispositif, lui racontant l’histoire du coquillage, de sa découverte, des recettes gourmandes, des sons de la mer ou encore des poèmes. Les coquillages alignés alors sous les vitrines ressortent et intriguent la famille, qui se rend compte de leur parcours, de leur vécu et des différents horizons d’où ils peuvent provenir. Un autre coquillage, sur leur parcours est disposé dans un univers plus intimiste, plus refermé, et se met à sonner lorsqu’ils passent devant. Le visiteur décroche et est invité par le téléphone à parler, à raconter ses souvenirs par rapport à la mer, à ces milliers de coquillages exposés devant lui. Ces impressions recueillies vont être enregistrées et retranscris dans un des autres Coquiphone placés sur la mezzanine, occasion pour les visiteurs d’écouter les ressentis des autres visiteurs passés avant lui et de découvrir l’histoire des gens qu’ils peuvent croiser chaque jour sans connaître.
Par cette expérience, le visiteur découvre l’importance de ces petits objets exposés devant lui, leurs histoires et leur univers, mais partage aussi son expérience avec les autres visiteurs, en enregistrant sa voix.
Intentions & Processes
L’idée première autour des coquillages était de rendre animé l’inanimé: coquillages morts, tristes, exposés derrière une vitrine. Un côté sensitif nous intéressait, comme le réflexe d’un prendre un dans ses mains pour le toucher, découvrir sa texture et écouter la mer à l’intérieur. Remarquant que certains coquillages avaient une personnalité marquée, noir avec des pics ou orange nacré ou encore rose à poids noirs, nous nous sommes questionner sur le moyen de faire des collections et de classer ces coquillages, mais aussi de leur inventer une histoire. Nous voulions partir de l’imagination des visiteurs pour leur faire créer leur propre coquillage et leur trouver une histoire, un univers.
Il était très difficile de lier la création et l’insertion dans une collection. Les coquillages ne ressortaient pas assez dans cette expérience, qui s’éloigner trop de l’idée d’animer l’inanimé. Le son et le toucher nous paraissaient plus intéressant pour le visiteur. De plus, il fallait que celui-ci laisse sa trace. L’idée nous est alors venu de reproduire les coquillages présents dans la vitrine pour que les visiteurs puissent les toucher, et d’y ajouter du son pour qu’ils puissent apprendre, découvrir l’histoire des coquillages mais aussi les expériences des autres visiteurs qui sera complétée par leur propre enregistrement.
Outils et techniques
Le matériel de base sont les coquillages eux-mêmes, extraits des vitrines, scannés et reproduit en 3D. Ils seront la base du téléphone que les visiteurs saisiront. Ensuite, du son sera diffusé dans ces coquillages par des petits haut parleurs insérés à l’intérieur, relié à une playlist qui enverrait du son en boucle, enregistrer grâce à la participation des comédiens présent au musée.
La sérigraphie permettra de mettre en valeur ce dispositif, à la fois en invitant les visiteurs à monter en gravant des signes de couleurs sur les escaliers, mais aussi avec des marqueurs au sol et des dessins sur les vitrines.
Le coquillage qui enregistre les visiteurs sera différencié des autres par une paroi autour de lui (en bois, plexi, ou tissus) qui le rendra plus intimiste.
Un socle en bois permettra de poser les Coquiphones.