Trous de mémoire

Notre prototype, imposant caisson percé de quatre ouvertures, décline plusieurs dispositifs innovants autour du thème de la Première Guerre Mondiale à Fourmies, et propose ainsi une réinterprétation des informations figurant sur les panneaux en place dans l'exposition permanente.

Scénario utilisateur

Au détour du parcours chronologique sur la ville de Fourmies, l’attention du visiteur est attirée par un dispositif imposant, sorte de caisson percé de quatre ouvertures et dont le design évoque le profil des sheds, ces toitures d’usines si caractéristiques de la région.

Lorsqu’il s’approche, il découvre que chaque niche abrite un dispositif différent. Le premier, une série de photos d’archives augmentées rétroprojetées, l’invite à se pencher sur la thématique du travail forcé imposé aux Fourmisiens dès le début du conflit ; le second, sous forme d’animation, décrit la paralysie systématique de l’économie locale par l’armée allemande, tandis que l’hologramme, troisième dispositif, expose les conditions de la libération de la ville. Dans la quatrième ouverture, un ‘écran tactile permet au visiteur de dresser le lourd bilan du conflit.

Intentions & Processes

Nous avons beaucoup réfléchi la première journée, autour du thème du participatif et de l’interactif ; nous voulions que les visiteurs vivent une expérience à la fois ludique et immersive, sans oublier notre « commande », c’est à dire adapter l’expo-panneau au musée 3.0.

Le processus de réflexion s’enclenche…

Nous nous penchons d’abord sur une idée de mur « parlant », qui interagirait avec le visiteur selon que celui-ci ôterait ou rajouterait les briques à sa disposition. Malheureusement, ce type d’idée ayant déjà été exploitée lors d’éditions précédentes, nous avons dû, au soir du premier jour, repenser notre dispositif.

Nous nous intéressons donc au thème du 1er mai à Fourmies, et imaginons un couloir qui plongerait le visiteur au cœur du chaos de la manifestation réprimée dans le sang ; le profil de la ville découpé dans du polycarbonate, des jeux de lumière et de sonorisation, permettait de reprendre quelques étapes-clés de cette journée si particulière. Hélas, de retour au musée le lendemain, on nous explique que la thématique est trop sensible pour être abordée de front, et en si peu de temps.

Qu’à cela ne tienne : nous changeons de projet une troisième fois, et nous nous focalisons sur la partie de l’exposition « vie sociale » axée sur la Première Guerre Mondiale.

Outils et techniques

Pour réaliser notre prototype, nous avons utilisé des écrans, des enceintes, un dispositif de projection à effet holographique, un vidéo-projecteur, des Raspberry, des Arduino.

Les dispositifs sont encastrés dans une structure en bois et polycarbonate, sur laquelle nous avons employé de la  peinture et du gaffeur noir.

Nos sources :

  • les archives papier et numérisées du MTVS

  • les panneaux déjà en place dans l’exposition
  • l’article « Fourmies occupée pendant la Grande Guerre » par Sébastien DEBARGE, dans la Revue du Nord (Année 1998 Volume 80 numéro 325 pp. 285-309 ).

L'équipe

Élodie Bedjai: contenus

Damien Carré : communication

Hervé Dansart: fabrication

Sarah Kieffer : codage

Elizabeth Maler : coach

Eléonore Peretti : médiation

Capucine Simon: graphisme