Qui a pécho la fille du pêcheur

Fille du pecheur Un bateleur, une poétesse ou un colporteur. Chacun a sa version du vol et de la disparition de la "Fille d'un pêcheur", toile de Jules Breton. Tournez la tablette tactile vers l'une des oeuvres proposées pour appeler un témoin à la barre. Ecoutez. Et découvrez les preuves pour forger votre intime conviction.

Scénario utilisateur

Dans la salle 12 du Musée de la Chartreuse de Douai, le visiteur découvre un pupitre surmonté d’une tablette et siglé « Qui a pécho la Fille du pêcheur ». Devant le pupitre, il fait pivoter la tablette. Quand il se positionne dans l’angle de certains tableaux, un audio se déclenche. Un ou plusieurs personnages du tableau témoignent sur la disparition de la « Fille du pêcheur », en dévoilant une partie de l’histoire de l’œuvre entre 1918, date de son vol et sa restitution au musée de Douai en 2011. En parallèle, la tablette lui présente de la documentation sur l’ « affaire ». Une fois le témoignage terminé, le visiteur peut diriger la tablette vers un autre tableau ou accéder à un module de conclusion qui récapitule le parcours connu de l’œuvre La fille du pêcheur.

Intentions & Processes

A l’origine de ce prototype, un constat : il reste de nombreuses inconnues sur l’histoire rocambolesque de cette toile, volée par les Allemands à la fin de la 1ère guerre mondiale et retrouvée dans une collection particulière à l’occasion d’une vente. Nous avons imaginé que les autres toiles du musée, témoins du vol, pourraient partager leurs souvenirs, avec toutes les imprécisions de la mémoire et les incertitudes. Chacun pourrait donc révéler une petite partie de l’histoire – et en même temps dire quelque chose de lui-même.

Nous avons opté pour un dispositif fixe avec une tablette (plus sûr que des beacons par exemple vu la proximité géographique entre les œuvres concernées et plus facile de mise en place au vu du matériel disponible pour le week-end). Nous avons longtemps hésité sur le dispositif de diffusion du son : enceintes (avec le risque de diffusion du son dans les autres salles et de cacophonie) ou casques (forcément individuels et donc susceptibles de provoquer des embouteillages dans la salle). Nous avons fait le choix des enceintes mais, au dernier moment, avons dû nous rabattre sur un casque faute d’enceintes BlueTooth.

Nous souhaitions que le dispositif soit le plus facile possible de prise en main. Nous  voulions par exemple que le dispositif ne nécessite aucune action manuelle. Ce n’est finalement pas tout à fait le cas puisqu’il faut presser la tablette pour démarrer l’expérience, couper un son en cours et accéder à la conclusion.

Outils et techniques

  • tablette samsung A6 (ça aurait été mieux avec un ipad ou tablette android avec gyroscope)
  • casque
  • makey makey
  • pupitre en bois
  • cadre tablette en bois
  • pivot (envisager plutôt un bras pour faire pivoter en arc de cercle plutôt que de gauche à droite)

Expérience

Nous avons dû opter au dernier moment pour une installation nécessitant de relier la tablette à des makey makey. Il n’y a qu’un port micro-usb sur la tablette, ce qui signifie qu’il faut la laisser sur batterie. Cela nécessite de brancher la tablette sur secteur tous les soirs à la fermeture du musée et de la débrancher pour rebrancher le connecteur makey makey à l’ouverture du musée.

En l’absence d’enceinte Bluetooth, nous avons abandonné l’idée évoquée un moment de douche sonore en implantant les enceintes sur les rails d’éclairage situés au plafond de la salle

Côté utilisateurs, il est envisageable d’adapter le prototype en version nomade, par exemple en podcast ou utilisable dans une autre salle du musée. La salle 12 n’étant pas accessible PMR, cela permettrait de se rapprocher de l’accessibilité universelle.

L'équipe

Team Popotins

  • Cloé Alriquet (expert contenus)
  • Juliette Dorne (graphiste)
  • Sophie Toulouze (médiateur)
  • Aline Damoiseau (communicant)
  • Lucas Denele (codeur)
  • Bertille Raguin (fabricant)
  • Jean-Baptiste Cyrille coach