Dernier jour. H-12 avant la fin de l’édition 2013 de Museomix. Toutes les cartes du Museopolyx ont déjà été tirées et utilisées par les museomixeurs. Il ne subsiste ce matin que celle, pas forcément folichone, « Allez directement installer votre prototype. Ne passez pas par la case petit déjeuner ».

Et c’est finalement tant mieux : les minutes deviennent des secondes, et il faut s’activer pour achever le prototype avant de l’installer dans l’espace dédié et de faire le crash test. On sait bien que le crash test se passera mal (hashtag loi de Murphy !) et qu’il faudra comprendre pourquoi ça ne fonctionne pas, découvrir comment arranger cela, faire fabriquer la pièce qui coince ou faire débogguer le code source.

FabLab Activity

FabLab Activity

Les équipes, les Fablab et les codeurs ont travaillé d’arrache-pied jusque tard dans la nuit. Ainsi, par exemple, à Québec, les ingénieux ont scanné une chaise du XVIIe, l’ont modelisé puis l’ont imprimé en 3D et grandeur nature dans le cadre du projet Tire-toi une bûche, assieds-toi dans l’histoire.

Des bugs, debug.

Des bugs, debug !

Panic Room

Avec le temps, chaque équipe devient une petite panic room.

Et le prototype n’est pas le seul objectif de cette matinée ! Il convient également de terminer le storyboard du film final de présentation, de rédiger et d’imprimer les cartels, de prévoir la visite des publics (prévue à partir de 15h ou 16h selon les musées).

C’est l’occasion pour nous, équipe communication globale, de pouvoir revenir sur quelques projets de l’édition 2013 de Museomix. Ainsi, plusieurs équipes ont choisi de s’intéresser à la problématique du parcours dans le musée. Au Musée des arts décoratifs, c’est l’impression de « labyrinthe » qui a poussé les membres de l’équipe Oh my Dog a imaginer un parcours thématique « qui a du chien ». A Nantes, l’équipe Crac Boum Château propose un parcours enfant à travers le monument. Quant à Ironbridge, l’équipe Iron Insight propose des compléments documentaires selon la géolocalisation du visiteur. Le serious game est également une typologie à succès cette année. Ainsi, à Grenoble, l’équipe Gens des Alpes propose aux visiteurs un mini-jeu dont l’objectif est de faire grandir un village de montagne. A Nantes, Estu’ar invite le public à découvrir à travers un jeu video le rôle historique du désensablement de l’estuaire dans le développement des ports de Nantes et Saint-Nazaire. A Paris, Documenteur propose un parcours d’enquête à travers la collection Maciet conservée à la bibliothèque. Une autre catégorie de projets se concentre sur les collections muséales. A Grenoble, avec l’équipe Tout Schuss, les visiteurs pourront chausser virtuellement les skis présentés dans les vitrines tandis que l’équipe des Dessous menteurs les déshabillera pour leur faire essayer les sous-vêtements d’hier et interroger la représentation de la femme à travers les âges.

En tout cas, on espère que les organisateurs auront rebattu les cartes d’ici midi, qu’on ne tombe pas tous sur la carte « Paniquez, travaillez et ne passez pas par la case déjeuner ». Surtout quand on voit les (cup)cakes Museomix faits avec amour à l’Ironbridge Gorge Museums.

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La pression monte, non seulement à cause des deadlines mais également parce que l’impatience des futurs visiteurs se fait grandissante sur les réseaux…