Le musée national Fernand Léger est l’un des trente-trois musées nationaux français gérés par le Ministère de la Culture et de la Communication. Précurseur sur la Côte d’Azur, il constitue l’un des principaux musées monographiques consacrés à un artiste moderne.
Situé au pied du village provençal de Biot, il doit sa raison d’être à la venue régulière de l’artiste dès 1949.
À près de 70 ans, le peintre normand expérimente alors la céramique dans l’atelier d’un ancien élève Roland Brice, assisté de son fils Claude.
Dès 1957, sa veuve Nadia et Georges Bauquier, assistant et ami de l’artiste, posent la première pierre d’un musée, inauguré en mai 1960.
En 1969, l’État accepte la donation de Nadia Léger et de Georges Bauquier qui inclut le bâtiment, le jardin et près de 350 œuvres représentatives de la carrière de l’artiste.
La collection du musée national Fernand léger couvre l’ensemble de la carrière de l’artiste et rassemble des
chef-d’oeuvres de l’histoire de l’art. Le parcours chronologique se déploie sur quatre salles, réparties sur deux niveaux, dont une est réservée aux expositions temporaires.
Biot – Musée national Fernand Léger
255 Chemin du Val de Pôme
06410 Biot
Horaires d'ouverture
de 10h à 17h de novembre à avril / de 10h à 18h de mai à octobre
Communauté
Terrains de jeu
Fasciné par l’essor des transports modernes et les mutations profondes de la société du début du XXème siècle, Fernand Léger adopte un vocabulaire plastique révolutionnaire qui remet radicalement en question les codes de la tradition picturale.
Avec Léger, les effets de perception visuelle se multiplient : les formes et les volumes se fragmentent, se recomposent... donnant l’impression que la peinture se met en mouvement !
Attaché à promouvoir la présence de l’art dans l’espace public et l’invasion de la couleur dans la ville, Fernand Léger a développé de nombreux projets de réalisations monumentales dont plusieurs oeuvres emblématiques, associant les techniques de la mosaïque, de la céramique ou du vitrail, sont à découvrir au musée national Fernand Léger.
Fernand Léger croit en la toute puissance de la couleur, y compris dans ses effets positifs sur les habitants, les travailleurs ou les malades. Il invente ainsi la notion de « couleur en dehors » où la couleur s’affranchit de la figuration pour acquérir une dimension décorative tandis que le cerne noir, si caractéristique de l’oeuvre de Fernand Léger, se déploie en toute liberté dans de grandes compositions murales.
Fasciné par la ville moderne et ses panneaux publicitaires, Léger introduit des lettrages dans ses tableaux et entame des recherches typographiques pour des livres et ouvrages imprimés. Bribes de mots et de textes, pictogrammes divers, graphiques et colorés, créent ainsi une dynamique nouvelle, une poésie visuelle où fusionnent peinture de chevalet et esthétique de la rue.
Renversant la hiérarchie des valeurs, Fernand Léger place les objets du quotidien au centre de sa création. Ses tableaux ou son cinéma sont peuplés d’objets manufacturés du monde industriel, d’objets d’art ou d’éléments puisés dans la nature. Le rapprochement insolite de ces objets issus d’univers différents crée un effet de surprise, et fait de Léger un chroniqueur de la modernité du début du XXème siècle.
Animé par le désir de rendre ses tableaux accessibles à tous, y compris aux classes ouvrières, Fernand Léger milite pour un art dont le langage serait universel et permettrait de répandre de la beauté partout. Aujourd’hui, Léger continue d’inspirer les cinéastes, les artistes, les graphistes... Mais qu’en pensent les publics du XXIème siècle ?